Eliane Roi

La situation économique et sociale en France, comme en Europe, continue de se dégrader

sous les politiques d’austérité mises en œuvre par les tenants du capital. Partout, le patronat

se sert de la crise pour remettre en cause les droits sociaux et les garanties collectives, pour

faire pression sur les salaires et réduire les prestations sociales, conduisant à la

paupérisation et la précarisation des couches de plus en plus nombreuses de salariés et

retraités.

Depuis le début de l’année, les plans antisociaux se multiplient, jetant à la rue des milliers de travailleurs et leurs familles.

Les entreprises privées ont reçu près de 200 milliards d’euros d’aides publiques, soit plus de 30 % du budget de l’État, et deux fois le budget de l’Éducation Nationale.

De l'argent du contribuable, sans aucune contrepartie, qui, bien souvent, sert à licencier les créateurs de richesse.

Pour accroître la rentabilité du capital et les dividendes des actionnaires, les capitalistes ont

exercé une pression sans précédent pour réduire le « coût » du travail, comme ils aiment le

dire, en organisant la dégradation des conditions de travail, de la qualité du travail et de son

efficacité.

Ils ont dévalorisé les qualifications, en développant la précarité et la pression salariale, en accentuant la pression sur les normes de travail et d'emploi ainsi que les systèmes de protection sociale et de santé.

Le problème n’est pas le travail, qui est la seule véritable source de richesse dans l’entreprise, mais bien le coût du capital, qui exige toujours plus de dividendes au détriment de l’investissement dans l’outil de travail.

Les richesses créées par le travail doivent être réinvesties dans l’appareil productif, l’emploi,

la formation professionnelle, la satisfaction des besoins sociaux et la protection de

l’environnement.

Il faut stopper le saccage de nos industries, de nos services publics et les plans de licenciements.

La Fonction Publique est très violemment attaquée par un ministre décomplexé, avec notamment l’annonce de la suppression de plus de 4000 postes dans l’Education Nationale et des coupes budgétaires sévères.

À cela, le ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique, ajoute, comme si la coupe n’était pas déjà plus que pleine, le passage à 3 jours de carence et une prise en charge de seulement 90 % (au lieu de 100 %) des congés maladie avec des sous-entendus particulièrement méprisants sur l’« absentéisme » croissant des fonctionnaires, dont le calcul est contesté, en oubliant d’évoquer la dégradation des conditions de travail et les obligations de l’employeur public de garantir la santé et la sécurité des agents.

Pas un travailleur, un retraité, un privé d’emploi, un précaire n’est épargné par

ce système capitaliste mondialisé dans lequel les peuples restent une simple variable

d’ajustement pour maintenir les profits colossaux, le pouvoir et les privilèges de quelques

familles fortunées.

Il y a urgence à se mobiliser toutes et tous et en même temps, en construisant une riposte

d’ampleur du monde du travail.

Face aux 200 plans de licenciements programmés par le patronat, et les 150 000 emplois supprimés, nous devons construire, avec lucidité, une riposte collective et interprofessionnelle à la hauteur des attaques que nous subissons.

Aux origines et jusque dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le cabaret était comparable à une taverne. On pouvait y consommer du vin bon marché et, dans la plupart des cas, un repas. Historiquement, dans la capitale française, il existe alors trois types de cabarets :

• les cabarets à pot et à pinte, dans lesquels on peut uniquement boire ;

• les cabarets à pot et assiette, où l’on mange aussi ;

• les auberges qui accueillent en plus les clients pour dormir.

L’histoire des cabarets parisiens évolue en 1881, lorsqu’un homme, Rodolphe Salis, crée le Chat Noir à Montmartre. Il décide de compléter les repas arrosés de divertissements et performances artistiques variés : lectures de poésie, théâtre d’ombres, chansons, scénettes comiques. Salis présente lui-même chaque numéro et teinte ses commentaires de satire politique. Le Chat Noir connait un succès fulgurant. Son concept novateur pour l’époque, qui permet aux clients de se sustenter tout en assistant à des spectacles dans une atmosphère défiant la morale bourgeoise, fait fureur et se répand à Paris. C’est la naissance du cabaret à vocation artistique tel qu’on le connaît encore aujourd’hui !

Le groupe Lagardère a mis en vente les Folies Bergère (que je connaissais), le Casino de Paris  et le Bataclan, en 2020.

Les Folies Bergère - chaque année, ma mère nous offrait Les Folies Bergères à l'occasion du Jour de l'An. :

Le Moulin Rouge, le Paradis Latin et le Crazy Horse (parmi les grands cabarets) tiennent encore le coup - pour l'instant...

Le lido -fermé en 2022- :

Lien pour en savoir pluss sur l’histoire des cabarets :

Le Moulin Rouge (1889) :

Le Paradis Latin (1889) :

Le Crazy Horse (1951) :

Les Bluebell girls du Lido (1932) :

J'avais déjà fait un article (plus long) en 2022 au moment de la fermeture du Lido. Je prépare un autre article sur les cabarets parisiens qui ont fermé.