Nous dénonçons les responsabilités de tous ceux qui ont contribué par leurs guerres à mettre le Moyen-Orient à feu et à sang, parmi lesquels, les dirigeants US et leurs alliés qui ont lancé la guerre contre l’Irak en 2003 puis ont occupé ce pays pendant dix ans avec les conséquences que l’on sait : un chaos communautariste et des centaines de milliers de morts du fait de l’embargo faisant de ce pays le terreau de la création de Daech, ce monstre politique ; les dirigeants français et anglais qui, en violant la résolution du conseil de Sécurité ont conduit la Libye au chaos, le soutien au colonialisme israélien, aux dynasties de la péninsule arabique, les obstacles à la mise en oeuvre de l’accord de Genève en 2012 pour sortir de la crise syrienne. Nous condamnons les violences perpétrées par les groupes armés islamistes avec la complicité de leurs soutiens (Arabie saoudite, Qatar, Turquie). Après avoir condamné la répression perpétrée par le régime de Bachar al Assad, nous avons demandé l’arrêt de tous les bombardements, russes sur à Alep d’abord, mais aussi sur Mossoul, au Yemen ou contre les populations kurdes, et demandé une solution politique à travers la mise en place de mesures diplomatiques, politiques, économiques, financières de tous ordres .
Notre solidarité va vers toutes les victimes de ces guerres et aux réfugiés pour lesquels nous demandons que l’Europe et la France les accueillent tous avec humanité, conformément au droit international humanitaire.
Après les accords de Genève du 30 juin 2012, la résolution 2254 adoptée par le Conseil de Sécurité en décembre 2015 prévoyait des négociations impliquant tous les acteurs concernés accompagnées d’un processus politique qui devait conduire à un cessez-le-feu et à une transition démocratique pour la Syrie.
Cette résolution a servi de référence lors de l’adoption à l’unanimité de la résolution du 31 décembre 2016, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui “salue et appuie les efforts déployés par la Fédération de Russie et la République turque pour mettre fin à la violence… et lancer un processus politique… (Il) attend avec intérêt la réunion qui se tiendra à Astana, au Kazakhstan, entre le Gouvernement de la République Arabe Syrienne et les représentants de l’opposition comme étape majeure en vue de la reprise à Genève le 8 février 2017 des négociations organisées sous l’égide de l’ONU.” Elle doit constituer une base à partir de laquelle peut être conçue une sortie politique de cette tragédie.
Mais c’est loin d’être fini. La situation reste très incertaine du fait que Daech et al-Qaida, qui sont décidés à mener la guerre jusqu’au bout, ne veulent pas d’un accord et que donc la guerre continue contre eux ainsi que d’autres groupes rebelles fortement imbriqués avec eux .
Source : Mouvement de la Paix
-----------------------------------------------------------
Condamner une seule partie des responsables, on encourage l'autre partie à se sentir hors de cause et continuer en sous main la "sale" besogne !
Si Assad , son régime sont criminels, il faut se rappeler qu'il fut invité par l'état Français à la tribune officielle d'un 14 juillet. Que ce même état Français par la voix de son président de l'époque avait pour ambition de mettre en œuvre (et contrôler) l'Union Pour la Méditerranée, avec comme conséquences d'ajouter des conflits à celui déclenché en Iraq, à partir de mensonge d'état par les USA. De permettre aux "islamistes" de mettre à feu et à sang la Lybie, (dont le dictateur avait été reçu avec un faste fraternel par l'état français) et pour le moins de détourner l'attention de la lutte du Peuple Palestinien, voir de l'assimiler au terrorisme, ce qui est le monde à l'envers. Tous ces petits accommodements avec la démocratie, la paix, le respect de l'indépendance d'états de droits, ont exaspéré les populations de ces pays et renforcé de façon exponentielle l'influence et l'activité criminelle des "islamistes". (y compris en Europe) .Sans oublier nos "amis" des émirats !
Ne faut-il pas rappeler qu'au tout début de ce conflit les insurgés Syriens ont été (abondamment) approvisionnés en armes et munitions par les occidentaux, et notamment par l'état Français et son président (hollande). Ce qui a permis à "daesch" de s'implanter en Syrie mais aussi en Lybie, et en Afrique. D'obtenir une tribune inespérée en Europe, avec les dramatiques conséquences que l'on sait.
Réduire ce drame qu'est Alep et plus largement au moyen orient, à la confrontation entre la Russie de Poutine, et aux USA d'Obama/Trump, serait une erreur. Car les "éternels" commanditaires de ces conflits sont les tenants du capital, les sociétés supranationales, marchands de canons ou non, de l'OTAN ou de l'est . Dont personne où peu en parlent. Le capital n'a pas de frontière ! C'est en outre courir le risque d'un conflit beaucoup plus large dont il est impossible de mesurer les conséquences.
Jaurès nous a appris que le capitalisme portait en lui la guerre comme la nuée l'orage. Et Anatole France que l'on croit mourir pour la Patrie, mais que l'on meurt pour des industriels.
Pour mettre fin aux carnages d'Alep et des attentats et d'ailleurs il est incontournable d'en dénoncer les causes et responsables auprès des citoyens, ainsi que les mensonges et turpitudes des médias.
On ne gagne pas la Paix en faisant la guerre. L'histoire ( la vraie) en est hélas trop riche
Source : Jean Pierre Coquard
2016