On passe pour des vieux cons, lorsqu'on parle d'avoir de bons services d'ordre dans les manifs (la "sécurité", pour les lycéens). Par le passé (et dans les grandes villes), les cortèges se sont toujours entourés d'un maximum de sécurité ; des volontaires, hommes et femmes, entourant les manifestants ET EVITANT AINSI TOUS DEBORDEMENTS.
En mars 2023, 150 syndicalistes font partie du service d'ordre à Rouen. Cela s'organise, avec des volontaires, au moment des réunions de préparation aux manifestations (idem pour les slogans). S'il y a débordements, ils viennent des black-blocs au service du gouvernement -puisqu'ils desservent notre cause-, venus uniquement pour casser et en démordre avec les forces de l'ordre. Il n'y aurait sans doute pas eu le problème du 28 mars au pont de Martrou à Rochefort s'il y avait un bon service d'ordre, si le parcours déclaré en préfecture et à l'initiative de TOUTE l'Intersyndicale avait été respecté. Et bloquer les automobilistes n'a jamais fait avancer nos revendications, au contraire, les blocages peuvent nous rendre impopulaires ; certains automobilistes pouvant également s'en prendre aux manifestants (cela s'est déjà vu).
A Nice, hier, des militants d'extrême-droite ont tenté de débloquer la fac occupée par les étudiants. Il y a eu échange de coups de poings. Aucune ville n'est à l'abri d'un tel scénario.
Ce mouvement ne ressemble pas à mai 68, le contexte n'est pas le même et en 1968, la France était à l'arrêt puisque 90 % des entreprises étaient en grève ; ce qui n'est pas le cas en 2023. Alors, manifester, oui, bloquer les automobilistes, non, casser des vitrines ou brûler des poubelles (pas encore chez nous), encore moins. Cela ne sert à rien sinon qu'à faire intervenir les robocops qui se font un plaisir de taper sur les manifestants en fin de cortège, même ceux qui aimeraient bien rentrer chez eux au lieu de bader pour "voir ce qui se passe" et font le bonheur de BFM TV.