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LOCO 18 09 16, Coulon, copines, décos La Rochelle...

Publié le par Steampunk La Rochelle

Le 18 septembre 2016 nos sommes "remontés" sur la locomotive vapeur de Saujon costumés XIXème siècle victorien - on le refera peut-être.
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Quel régal de préparer pendant des mois un événement comme les costumes victoriens pour la locomotive vapeur ! il y a plus de 300 photos de la loco, je ne peux pas toutes les mettre...
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LOCO 18 09 16,  Coulon, copines, décos La Rochelle...
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VIVE LA DECO ET LE DESSIN !

Publié le par Steampunk La Rochelle

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Canal de Rompsay - La Rochelle - 2 septembre 2016

Publié le par Steampunk La Rochelle

Une de mes balades préférées à La Rochelle, pour son calme, sa verdure, son ombre et son eau douce.
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100 ANS de conquêtes sociales remises en cause par le gouvernement. septembre 2016.

Publié le par Steampunk La Rochelle

1886 - Création à Lyon de la Fédération nationale des syndicats et groupements corporatifs de France. Le mouvement ouvrier s’était reconstitué peu à peu après l’écrasement de la Commune. Deux ans après la loi de 1884 autorisant les syndicats, ce premier regroupement constitue une incontestable avancée de l’autonomie ouvrière contre les tentatives de contrôle de la bourgeoisie. La tutelle du POF (Parti Ouvrier Français de Jules Guesde et Paul Lafargue) qu’elle subit très vite, souvent de manière bureaucratique, permet cependant d’ancrer la conception d’un syndicalisme de lutte de classe.

1892 - Fondation à Saint-Etienne de la Fédération Nationale des Bourses du travail. Elle se crée essentiellement par opposition à la Fédération Nationale des Syndicats. Elle est dominée par les anarchistes. En son sein, et sous l’impulsion de Fernand Pelloutier se forgent les thèses anarcho-syndicalistes (un syndicalisme révolutionnaire antiétatique basant son action sur la grève générale) qui marqueront profondément le mouvement syndical français.

1895 - Naissance du syndicalisme confédéré. Du 23 au 28 septembre des militants représentant des Bourses du Travail, des syndicats fédérés ou indépendants se réunissent en congrès. La Confédération Générale du Travail est née.

1902 - Congrès de Montpellier. Il faut, en fait, attendre cette date pour que le syndicalisme s’unisse vraiment : la Fédération Nationale des Bourses du travail s’intègre définitivement dans l’organisation de la CGT. La CGT adopte alors ses structures durables basées sur la double organisation horizontale et verticale. Progressivement, se mettent en place des Fédérations d’industries regroupant les salariés d’une même branche (en remplacement des fédérations de métiers). Les Bourses du travail se transformeront de leur côté en Unions départementales.

1906 - Le congrès d’Amiens confirme les grandes orientations du syndicalisme français :

reconnaissance de la lutte de classe ;

lutte pour la suppression du salariat et du patronat (" l’expropriation capitaliste") ;

prise en charge de l’économie par le syndicat devenant "groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale" ;

la grève générale comme moyen d’action.

Si les syndiqués ont l’entière liberté d’agir en dehors du syndicat, au sein d’organisations politiques ou philosophiques, le syndicat pour sa part mène l’action contre le patronat sans se préoccuper "des partis ou des sectes qui, en dehors ou à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale".

1909 - Démission de Victor Griffuelhes, secrétaire général de la CGT depuis 1901, très représentatif des "syndicalistes-révolutionnaires". Après un passage éclair du réformiste Louis Niel, il est remplacé par Léon Jouhaux. Celui-ci également issu du syndicalisme révolutionnaire, se réclamera surtout du réalisme puis du réformisme. Il restera secrétaire général de la CGT jusqu’en 1947.

1914-1918 - Malgré les engagements antérieurs contre la guerre, la majorité de la CGT s’engouffre dans l’union sacrée. Léon Jouhaux accepte des responsabilités nationales l’impliquant dans l’effort de guerre. Une minorité continue à s’opposer à la guerre.

1919 - Création de la CFTC, surtout implantée en milieu employé. Sa naissance discrète, son peu d’influence jusqu’à la seconde guerre mondiale ne peuvent masquer deux éléments majeurs : l’introduction du pluralisme syndical dans la vie française, et sa justification par un engagement idéologique (ici, la religion). Cette même année 1919 voit se réaliser un fort courant d’adhésions à la CGT dans un climat d’exaspération après la terrible épreuve de la guerre et les promesses sociales non tenues. Cette flambée retombera après l’échec des grands mouvements de grèves de 1920 partis des chemins de fer et les débats très durs auxquels ils donneront lieu à propos de la tactique des luttes.

1921-1922 - L’attitude durant la révolution russe de 1917 divise profondément la CGT. Les positions se cristallisent entre réformistes estimant que la société peut être modifiée progressivement et les révolutionnaires qui entendent la changer brutalement. La scission est consommée par l’éviction de fait du courant révolutionnaire contraint de créer la CGTU en 1922.

1922-1933 - Les deux courants demeurent éloignés. Le courant révolutionnaire qui semblait en passe de prendre la majorité à la veille de la scission, stagne dans une CGTU s’enfermant dans une attitude sectaire et une tendance à la politisation systématique. La CGTU mène cependant des luttes courageuses malgré une répression féroce. La CGT, de son côté, favorise le compromis au détriment de l’action des salariés. Chacune prône l’unité tout en campant sur ses positions.

1934-1936 - Face au péril fasciste intérieur et extérieur, les deux courants se rapprochent. Ils mènent des pourparlers dès 1934. En 1935, les deux congrès simultanés décident de la réunification qui se réalise au congrès de 1936. CGT et CGTU avaient participé à l’élaboration du programme du Rassemblement populaire (appelé ensuite Front populaire) qui devait remporter les élections législatives en mai 1936 (deux mois après le congrès de réunification).

1936-1939 - Les grèves de juin 1936, ses acquis, entraînent un fort courant d’adhésions au syndicalisme qui profite essentiellement au courant révolutionnaire dans la CGT. Celle-ci se trouve renforcée dans ses orientations par l’apport des deux courants : insertion dans la vie nationale et lutte de classe se conjuguant pour donner son originalité au syndicalisme français.

1939 - Avec la désagrégation du Front populaire, les désaccords se creusent entre les deux courants. L’attitude face aux événements internationaux va jouer un rôle majeur dans la division. Le pacte germano-soviétique permet à un groupe particulièrement réactionnaire (conduit par Belin qui deviendra ministre du travail de Pétain) d’emporter la décision de la direction confédérale majoritairement réformiste : les militants appartenant au Parti communiste et les organisations qu’ils dirigent sont exclus de la CGT. C’est à nouveau la scission.

1940 - Dissolution le 9 novembre de la CGT et de la CFTC par Pétain. Le 15 novembre, signature par neuf dirigeants de la CGT et de la CFTC du "Manifeste" tentant de préserver l’indépendance du syndicalisme. Sous la direction de Benoît Frachon, le courant révolutionnaire conduit la lutte syndicale clandestine.

1943 - Des responsables des deux courants signent dans la clandestinité les accords du Perreux entraînant la réunification.

1944-1947 - Cohabitation des deux courants dans la CGT unique, symbolisée par l’existence de deux secrétaires généraux : Benoît Frachon et Léon Jouhaux. La CGT qui a participé à l’élaboration du programme du CNR (Conseil national de la Résistance) contribue à la "bataille de la production" et aux grandes réformes qu’il prévoyait. Pour la troisième fois de son histoire, après 1919 et 1936, le syndicalisme français prend un véritable caractère de masse. Dans cette période, en 1945, est fondée la FSM (Fédération syndicale mondiale), fédération syndicale internationale unitaire. En France, une organisation catégorielle de cadres (la CGC) se crée en 1946.

1947-1949 - Les tensions politiques à l’intérieur du tripartisme (alliance au gouvernement et à l’assemblée des trois grands partis politiques : socialistes, démocrates-chrétiens et communistes), se répercutent sur le mouvement syndical. Le choix de la tutelle américaine sur la vie nationale avec le plan Marshall renforce les désaccords. En décembre 1947, le courant réformiste désormais minoritaire et réuni autour de la revue Force Ouvrière, fait scission. Il crée la CGT-FO l’année suivante, tandis que la Fédération de l’éducation nationale choisit l’autonomie, ainsi que différents autres syndicats de moindre importance. La scission frappe également le syndicalisme international : en 1949, se crée la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres) qui deviendra la C.E.S. (Confédération européenne des syndicats), véritable internationale réformiste, à laquelle adhère FO. En 1948 est créée l’Union Générale des Ingénieurs et Cadres CGT (UGIC).

1950-1960 - Ces années sont marquées par la guerre froide et la politique dite de troisième force (alliance du MRP et du Parti socialiste contre les gaullistes d’un côté et les communistes de l’autre) appuyée par FO et en partie par la CFTC. Celle-ci voit son influence progresser. Une minorité organisée depuis 1948 autour du SGEN (Syndicat Général de l’Education Nationale) tente d’orienter la CFTC dans une voie plus moderne. Elle souhaite l’abandon de la référence à la collaboration de classes, une prise de distance à l’égard de l’Eglise. Elle défend une vision progressiste, voire socialiste de la société. La CGT, tout en conduisant les luttes revendicatives, mène un combat contre les guerres coloniales et pour la défense de la paix. Quant à FO, essentiellement soudée par l’anticommunisme, elle prône la politique de la "présence" (être partout où se décide le sort des salariés.

1964 - Le courant "Reconstruction" de la CFTC (l’ancienne minorité) obtient du congrès la "déconfessionnalisation" de l’organisation qui devient désormais CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail). Une petite minorité décide cependant de maintenir la CFTC et fait scission.

1966 - Le premier accord d’unité d’action est signé entre la CGT et la CFDT. FO refuse de s’y rallier.

1968 - Si les grèves de mai-juin sont d’une puissance inégalée, elles n’entraînent pas le fort mouvement d’adhésions de 1936 et 1945. Les organisations syndicales ont été certes très actives dans le mouvement mais sont divisées sur les perspectives politiques et la tactique des luttes.

1969 - L’UGIC devient UGICT-CGT organisant les ingénieurs, cadres, techniciens et agents de maîtrise.

1970 - Au cours de son Congrès, la CFDT se prononce pour un "socialisme autogestionnaire" et reconnaît l’existence de la lutte des classes.

1972 - La CGT approuve la signature du Programme commun de gouvernement par les partis de gauche (communiste, socialiste et mouvement des radicaux de gauche). Depuis plusieurs années, la CGT défendait l’idée de ce programme à l’élaboration duquel elle était prête à participer, ce que le refus des autres organisations syndicales ne permit pas. Elle devait soutenir ensuite ce programme politique, aliénant ainsi une part de son autonomie.(voir Annexe 3)

1974 - Un second accord est signé entre la CGT et la CFDT. Plus complet que le précédent, il est plus précis également sur les modalités d’action. Entre-temps, la CFDT a condamné les actions aventuristes qu’elle favorisait depuis 1968.

1979 - A son congrès de Brest, la CFDT décide du "recentrage" de son orientation. Elle entend désormais s’appuyer sur le réalisme et la négociation. Elle abandonne ses élans révolutionnaires issus de 1968. Elle réfute la conception d’affrontement global sur laquelle était basée l’unité CGT-CFDT. En fait, la rupture est consommée dès 1977, en lien étroit avec celle des partis de gauche. Les accords signés à partir de ce moment auront très peu d’effet.

1980-1990 - La CGT, comme la CFDT, saluent la victoire de la gauche en 1981 et appuient les premières réformes. Dès 1982, les attitudes divergent : la CFDT soutient le plan d’austérité du gouvernement tandis que la CGT le critique sans pour autant être en mesure de susciter une mobilisation. FO demeure pragmatique et continue à prôner la "politique contractuelle" (il faut attendre son congrès de 1989 pour qu’elle affirme une certaine volonté de lutte). Dans les années qui suivent, les syndicats sont confrontés à l’approfondissement de la crise de société et aux mutations profondes qui bouleversent le salariat. En même temps que l’on peut parler de crise du syndicalisme, les luttes prennent, depuis 1986, un caractère nouveau marqué par une responsabilité plus grande des salariés.

1990-1995 - Ces années voient la remise en cause de la lutte des classes, concept qui a marqué le siècle et influencé le mouvement syndical : les sociétés socialistes se sont effondrées, les tentatives réformistes ont avorté. Le mouvement syndical connaît de nouveaux éclatements : création du SUD-PTT et du CRC-Santé par scissions des fédérations CFDT, explosion de la FEN qui se divise en deux (avec création de la FSU). Simultanément s’opèrent des recompositions : des organisations autonomes, essentiellement issues du secteur public se regroupent à l’initiative de la FEN et de la FGAF (Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires) en créant en 1993 l’UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes), avec, comme objectif leur "reconfédéralisation". Dans le même temps, le libéralisme fait des ravages et les syndicats sont confrontés à une situation grave : précarité, chômage, marginalisation, bas salaires, dévaluation des qualifications, remise en cause des droits sociaux menacent la société d’implosion. Confronté à ce défi, le syndicalisme dispersé doit retrouver son efficacité en dépassant ses désaccords idéologiques. L’orientation de la FSM que la CGT tente depuis vingt ans d’infléchir dans le sens de la démocratie et de l’indépendance, tourne le dos à ces principes à un point tel qu’elle décide de la quitter (décision du congrès de 1995). La fin de l’année 1995 voit se développer de grandes luttes sociales.

GRANDS ACQUIS SOCIAUX


La chronologie qui suit n’est pas exhaustive. Elle ne retient que les aspects concernant l’ensemble des salariés, ce qui exclut les très nombreux résultats de luttes d’entreprises, locales, professionnelles. Trois remarques s’imposent : La tradition française favorise la plupart du temps la loi pour entériner les acquis sociaux.

Ces acquis ne sont jamais octroyés. Ils sont toujours le fruit de luttes souvent âpres, opiniâtres, faites de terribles sacrifices de la part de ceux qui y participèrent.

On note des "creux" très importants à certaines périodes (1919-1930, par exemple). Ce sont des périodes (généralement liées à des phases de récession économique) au rapport de force très difficile pour les salariés souvent contraints de se battre sur la défensive.

1884 - Loi autorisant la création des syndicats.

1892 - Interdiction du travail de nuit des femmes.

1906 - Repos obligatoire de 24 heures hebdomadaires.

1910 - Loi sur les retraites ouvrières et paysannes.

1919 - Limitation de la journée de travail à 8 heures (et la semaine à 48 heures), Loi sur les conventions collectives (sans réel effet avant 1936).

1930 - Mise en place des assurances sociales.

1932 - Mise en place des allocations familiales.

1936 - Augmentation générale importante des salaires - Mise en place des "délégués ouvriers" dans les entreprises de plus de 10 ouvriers - Loi sur les 40 heures hebdomadaires - Loi sur les congés payés (deux semaines) - Loi sur les conventions collectives.

1945-1947 - Au nombre des acquis durables de la Libération figurent les nationalisations de grandes entreprises et la participation des salariés à leur gestion - les comités d’entreprise - mise en place de la Sécurité sociale - statut de la fonction publique - grille des salaires - inscription du droit de grève dans le préambule de la constitution.

1950 - Création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti).

1956 - Adoption de la troisième semaine de congés payés - fond de solidarité pour les "vieux travailleurs" - réduction partielle des abattements de zone sur les salaires.

1958 - Création des ASSEDIC.

1968 - Extension de la 4ème semaine de congés payés (adoptée le 2 mai, avant les mouvements de grève) - loi reconnaissant la section syndicale d’entreprise - augmentation du SMIG de 35 % - augmentation des salaires de 15 à 20 % parfois plus - échelle mobile des salaires dans de nombreuses branches - retour progressif aux 40 heures hebdomadaires abandonnées après la guerre.

1971 - Loi sur le paiement mensuel des salaires - accords syndicats-patronat, puis loi sur la formation professionnelle continue.

1974 - Décret sur les CHS (Comité d’Hygiène et de Sécurité) - accord interprofessionnel, instituant l’indemnisation du chômage à 90 % en cas de licenciement économique.

1975 - Loi sur le contrôle des licenciements économiques.

1979 - Loi délimitant les contrats à durée déterminée.

1982 - Réduction de la durée légale du travail à 39 heures - institution de la cinquième semaine de congés payés -abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans - extension des droits syndicaux, création du droit d’expression des salariés - création des CHSCT (Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail).

A partir de 1985 : Avec l’assaut sur la flexibilité du travail notamment, des efforts considérables sont déployés par le patronat et le pouvoir politique. Ils remettent en cause, soit par voie législative, soit par voie contractuelle, la plupart des acquis sociaux (la loi quinquennale de 1993 et les remises en cause des différents éléments de la protection sociale constituent des pièces maîtresses de l’offensive). L’action syndicale doit s’efforcer de conjuguer l’action défensive contre la remise en cause des garanties collectives et l’obtention de nouveaux acquis.

A partir de janvier 2000 : Grâce au soutien à tous les partis réactionnaires des forces de gauche et à l’abandon de la lutte des classes au nom du "tous ensemble", la déréglementation est mise en place par voie réglementaire. La loi Aubry des 35 heures permet la casse programmé du code du travail et des conventions collectives nationales, et ainsi de la quasi-totalité des acquis sociaux arraché au grand capital. Actuellement avec la mise en place probable de la loi sur les 35 heures dans la fonction publique, nous assistons à la casse des statuts de la fonction publique. En attendant de nouveaux lendemains qui déchantent.

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Jeux d'argent et casinos = voleurs

Publié le par Steampunk La Rochelle

Les casinos... là ou les rêves se brisent...

Une ex croupière brise l’omerta
et dénonce les astuces des casinos pour déplumer les clients.
..

On ne change pas le monde sauf que... -Le témoignage d’Éléonore Mainguy, cette ex croupière a fait fracasser l’audimètre de la plus populaire émission du Québec «Tout le monde en parle»… Le voici en exclusivité sur Jeu Compulsif.Info et Toxico Québec actus: Je suis une ex-croupière qui a payé cher son passage dans le «monde merveilleux» des casinos. Mon objectif n’est pas de faire pitié ni de me venger. Mon but est de témoigner d’une pénible réalité et de partager avec vous mon regard sur le triste sort de plusieurs d’entre-nous, victimes d’un système obnubilé par le profit. Depuis que le jeu est une affaire d’État, Loto-Québec est devenu une vache à lait qui tire d’immenses bénéfices de la misère, du vice et de la maladie. Inspiré de techniques maffieuses pour lessiver les joueurs, tout est mis en oeuvre pour vider les poches du citoyen qui s’aventure au casino. Il n’y a pas seulement le joueur compulsif qui est pris dans cet engrenage… il y a aussi la personne debout de l’autre côté de la table qui est formée pour représenter les intérêts du casino: le croupier

MES DÉBUTS, MES ILLUSIONS
Lors de mon embauche, j’étais extrêmement fière. Seulement une trentaine de personnes sur 2 000 ou 3000 postulants sont engagées pour travailler dans ce milieu très fermé. La position de croupier est très convoitée. C’est un métier prestigieux, bien rémunéré et entouré de mystère. Le croupier manipule de grosses sommes d’argent et gère une table de jeux de 1 à 14 joueurs en même temps. Cette pratique requiert beaucoup de concentration et énormément de stress. Il faut être ambidextre, bilingue et calculer mentalement en des temps records. Après tous les tests psychométriques, les entrevues et la formation de 4 semaines, l’ego est gonflé à bloc. J’étais heureuse et très stimulée par le défi qui m’attendait...

Chaque croupier qui commence apporte avec lui une énergie nouvelle et rafraîchissante pour le casino. En ce qui me concerne, on me complimentait sur ma bonne humeur, mon entrain, ma personnalité et me comparait aux croupiers d’expérience aigris… Je me pensais excellente et je me disais que pour moi, tout irait bien. Je rentrais à la maison, & fière de mon rendement et de mon gros chèque de paye. Je croyais gravir les échelons jusqu’au sommet grâce à la qualité de mon animation et à ma maîtrise des différentes techniques de manipulation de cartes. J’encourageais les joueurs, les supportais et les écoutais attentivement en toute bonne foi. J’étais devenue une «jésucologue » pour mes clients. Je ne réalisais pas tout l’impact négatif de leur dépendance sur leur vie et eux, ne me la démontraient pas. Si l’on est «productif», on nous promet des promotions et des augmentations de salaire très rapide. Les patrons font du renforcement positif intensif pour t’inciter à te dépasser et ça fonctionne. Ça paraissait motivant comme défi. Je me disais qu’en donnant le meilleur de moi-même j’y arriverais. Mais je ne me doutais pas du prix à payer!!!

1 AN APRÈS…
Après un an, la clientèle s’avère être toujours la même ou du moins, elle se comporte dramatiquement de la même façon. Certains clients commencent à te détester parce que la chance ne leur sourit plus. J’ai commencé à prendre conscience que telle ou telle personne avait perdu énormément de sous avec moi depuis ma première journée. Alors, ils se défoulent, te dénigrent, te font des remarques désobligeantes sur tes performances. Ils t’accusent de les voler, de faire exprès ou de souhaiter leur perte. Ils t’insultent «méchante; profiteuse; démone; vache; petite crisse», te lancent leurs jetons, leur argent violemment. Ils deviennent agressifs, perturbés et te répètent les mêmes phrases sans arrêt: «paye, paye, paye», «fais-moi récupérer», «donne-moi une belle carte» , et ce, 100-300-500 fois par jour. Je ne pouvais jamais remettre le joueur à sa place. Je pouvais à peine lui demander d’être poli… il ne fallait pas qu’il se fâche et quitte la table!

Ce n’est qu’après un certain temps qu’on réussit à prendre du recul, qu’on voit tout à coup dans quoi on vient de s’embarquer. Il faut malheureusement l’avoir vécu pour comprendre les rouages insidieux du système et leur conception du service à la clientèle hors pair.

Je me suis rappelé alors les premières semaines de formation intensive où l’on m’a d’ailleurs, durant cette période, fortement suggéré de ne pas voir ni ma famille ni mon amoureux. Question de bien me concentrer sur ce que j’apprenais. On nous façonne, nous endoctrine, nous manipule. On nous fait croire que nous sommes la crème de la société. Une fois la formation réussie, on en ajoutera de nouvelles. Gestion de conflits, code vestimentaire, etc. On nous apprend tout sauf le fait que nous allons rencontrer la misère du monde, la maladie et le vice.

PROCÉDÉS FRAUDULEUX
Durant ces intenses séances de «brainwashing», on nous enseigne à détecter le rythme adéquat d’une partie. Il faut s’adapter aux clients. Chaque joueur a sa façon de jouer, sa personnalité et sa façon de… dépenser. Il faut les faire «cracher», on a presque la main dans leur poche. Ne doutez pas de l’immense influence que peut avoir le croupier sur les joueurs! Par exemple, si le client gagne, on accélérera le rythme pour qu’il s’emballe et mise plus haut. Les probabilités nous assurent que ça ne durera pas et qu’il perdra ce qu’il a gagné rapidement. Quand il commence à perdre, on diminue la cadence pour qu’il ait l’impression de perdre moins vite et d’avoir le contrôle sur ses mises. On lui laisse le temps d’analyser le jeu en cours.

Puis il y a l’animation, «l’entertainment». Là aussi, il faut s’ajuster et évaluer le profil psychologique du client. Est-il là pour se valoriser? Est-il là pour passer le temps? Est-il là pour se défouler? Est-il là pour se refaire? Le client ne doit pas se sentir jugé, ni contrarié. Au contraire, il doit se sentir à son aise et en contrôle de la situation. Tout ce qui lui plaira afin de favoriser… sa perte. En fonction du tempérament du joueur, le croupier pourra gérer son attitude pour devenir complémentaire. Le jeu est simple. S’il a besoin d’impressionner, vous serez impressionnable. S’il a besoin d’être méchant, vous serez vulnérable. S’il a besoin de jaser, vous serez totalement à l’écoute. Oui, ça se complique quand il y a plusieurs joueurs, mais un bon croupier saura plaire à tous. Même si le client vous déverse son venin, vous ne pouvez pas lui dire d’aller se faire voir. Il faut être compatissant même s’il vous considère responsable de ses pertes. Je retournais chez moi complètement épuisée. Les casinos, eux, sont infatigables et insatiables.

La façon de distribuer l’argent est aussi un facteur important. Si le joueur joue moins fort, nous lui donnerons les plus petites coupures possibles. Lorsqu’il est dans une phase de panique et qu’il veut récupérer ses dettes, nous lui donnerons de gros jetons. On doit voir venir ses besoins sans qu’il ait à les exprimer. Il doit avoir l’impression qu’il gère lui-même ses jetons. Le procédé est simple. À partir du montant investi, le croupier apprend vite à calculer les gains ou les pertes du joueur. D’un seul coup d’œil sur les jetons qu’il a en main, nous savons où il en est. Les patrons ne se gênent pas pour nous donner leurs impressions: «Tu as beaucoup payé dans la dernière heure, ralentis… Ce monsieur semble t’apprécier… Tu n’as pas fait gagner beaucoup à la maison aujourd’hui», etc. On est surveillé de partout. On m’attribuait des «soleils» lorsqu’on remarquait que j’avais «pris soin» du bon client. L’employé qui avait le plus de «soleils» était éligible à un prix. Il y a aussi les statistiques sur le temps que tu mets à brasser les cartes, à payer et ramasser les mises. On examine la façon dont tu fais les choses. Puis comme dans toute entreprise, il y a les évaluations. On prend des notes sur toi jour et nuit. On évalue ton rendement à tous les niveaux. Je n’avais pas le droit de porter un parfum qui valait trop cher ou des bijoux d’une certaine valeur, il ne fallait surtout pas susciter la jalousie ou laisser croire que je gagnais beaucoup d’argent. L’objectif: le maximum de confort pour un maximum d’illusions. Tout ce beau «service à la clientèle» brillamment ficelé est conçu dans un but bien précis.

AU SERVICE DU CITOYEN
D’abord, si vous ne pouvez vous déplacer, le casino organise des autobus qui feront le voyage aller-retour, partout en région, pour un montant symbolique de quelques dollars, incluant un repas. On va aller vous chercher, peu importe où vous êtes. Tous les jours, des dizaines d’autobus bondés de retraités et de femmes au foyer arrivent à nos portes. Il m’est impossible de répertorier combien de milliers de dollars se sont évaporés entre mes mains.

L’environnement immédiat du joueur est contrôlé de manière à lui faire oublier le temps qui passe, ça vous surprend ? Il n’y a pas d’horloge dans le casino. Un peu avant que le soleil se couche, les superviseurs s’affairent à fermer les volets et les rideaux. On ne fera plus la différence entre le jour et le soir. L’ergonomie des sièges permet aux clients de rester assis des heures sans ressentir le besoin de se lever. L’éclairage ne fatigue pas les yeux, évidemment. Le son des machines envoûte, ensorcelle. Tout est calculé. Même les odeurs sont choisies parce que leurs composantes stimulent le cerveau et suscitent une sensation de bien-être et d’excitation ! Vous ne sentirez pas aisément la fatigue. On vous apportera tout ce qu’il vous faut et surveillera votre place si vous devez vous absenter.

Finalement, lorsque vous déciderez de sortir du casino, il faudra traverser un parcours où se dresse une foule de tentations pour freiner vos ardeurs.

On vous offre des cadeaux, des gratuités et des rabais si vous êtes membre du casino. Plus vous dépensez et jouez longtemps, plus le casino vous offrira de payer votre chambre d’hôtel, vos repas, vos cigarettes et vos consommations au bar. En tout, 19,6 millions sont distribués sous forme de ristournes promotionnelles chaque année. J’ai vu des gens jouer 100 $ de plus pour avoir droit à un paquet de cigarettes gratuit !

LA RÉALITÉ DU CROUPIER
On passe de 8 à 12 heures par quart de travail avec les mêmes personnes à 1 mètre de distance. J’ai vu des mères de famille dépenser 400 $ en une demi-heure et repartir avec à peine assez d’argent pour acheter le matériel scolaire de leurs enfants. J’ai vu des gens déféquer sur leur chaise. J’ai vu des femmes enceintes jouer pendant 24 heures sans arrêter. J’ai vu des hommes mourir d’infarctus. J’en ai vu d’autres pleurer à chaudes larmes. J’ai vu des gens dormir dehors devant l’entrée. J’ai vu des parents jouer des heures durant pendant que leurs enfants étaient enfermés dans la voiture. Les victimes sont trop souvent des personnes âgées ou des gens pauvres. Ce que je trouvais le plus triste, c’était de voir du bon monde ordinaire, comme vous et moi, perdre leurs RÉER et leur fonds de pension, eux, qui avaient choisi ma table croyant en une chance meilleure. Parfois, ils pleuraient devant moi tout en continuant de miser. Ils m’avouaient mentir à leur famille sur leurs pertes. Ils menaçaient de se suicider. Je ne pouvais pas leur dire qu’ils avaient peut-être perdu un peu trop d’argent et qu’ils devraient prendre une pause ou jouer moins fort. Jamais je n’avais le droit de suggérer quoi que ce soit. Même le client menaçait parfois de faire une plainte si je n’avais pas une belle attitude. On ne peut donc rien faire dans l’immédiat. Parfois, on devait attendre qu’il renouvelle sa menace juste pour être certain. Je devais attendre ma pause et aller voir un superviseur qui, lui, réconfortait le client en lui offrant un verre ou en lui disant de pren-dre une pause. Mais aucune aide professionnelle n’était disponible.

Depuis l’enfance, on nous enseigne que l’on a, en tant que citoyen, une responsabilité civile envers son prochain. On se doit de porter secours à une personne en détresse. Le barman doit arrêter de servir un client trop soûl. Si le barman ne le fait pas, il peut être poursuivi pour négligence criminelle. Mais ici, on nous oblige donc à renier cette obligation civile. Au contraire, on doit tout faire ce qui est en notre pouvoir pour divertir, motiver et dépouiller le joueur. On assiste, impuissant, à la déchéance d’autrui sans rien faire pour l’aider. C’est dur sur la conscience, très malsain et déshumanisant comme milieu de tra-vail. On nous transforme en pures machines à laver, nous, les employés du gouvernement. Le problème c’est que les croupiers ne sont pas des machines!

RIEN NE VA PLUS
Après deux ans, je les détestais… tous. Je trouvais les joueurs complètement ridicules de croire qu’ils pourraient faire de l’argent au casino. Après tout ce temps, tu as assez d’expérience pour savoir qu’il n’y a pas de gagnant à long terme autre que Loto-Québec. Je les méprisais complètement. Ils étaient tous des imbéciles, des faibles. C’était à eux de se contrôler, c’était à eux de ne pas jouer, c’était leur problème pas le mien!!! C’est comme ça que les patrons souhaitent que tu penses. C’est d’ailleurs la meilleure façon de se faire une carapace pour être en mesure de ruiner des humains, jour après jour. En les haïssant, je devenais inatteignable. L’empathie n’existait plus. Ils méritaient leur sort. J’étais devenue le «croupier d’expérience aigri».

De la 3e à la 4e année, je commençais à m’essouffler, j’étais devenue un monstre de méchanceté et de rage. Je détestais les clients, mais surtout la job sale que je faisais. Je rentrais chez moi épuisée mentalement. Je pleurais presque tous les jours. Je m’interrogeais sur le rôle que je jouais dans la déchéance de tant de personnes. Est-ce que je suis en partie responsable ou complice de leur perte? Est-ce qu’ils méritent vraiment leur sort? Je m’en voulais d’être devenue une hypocrite. Je n’avais ni plaisir ni entrain, mes journées se résumaient à entretenir le vice, laver de pauvres gens et détruire ma personnalité de petite fille joyeuse.

Et puis on comprend: Les dirigeants de la Société des casinos travaillent beaucoup trop fort pour ruiner le monde sans être blâmés. Alors j’ai craqué, j’ai envoyé promener tout le monde: les boss et les joueurs. Je ne me censurais plus. À chaque injustice, je m’exprimais. Je ne laissais plus personne m’insulter et je n’encourageais plus les joueurs à miser. En peu de temps… on m’a mise dehors. «Vous ne répondez plus aux attentes du casino», m’ont-ils dit. C’est la raison qu’ils ont donnée et ils avaient, pour une fois, bien raison!

DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE
Et oui! Comme le joueur, le croupier craque. Comment s’attendre à ce qu’un être humain reste équilibré s’il est payé et formé pour alimenter le vice de quelqu’un? Comment peux-tu garder ta santé mentale quand tu contribues activement à la déchéance d’un homme et à la destruction bien souvent de toute une vie ? Sans aide autre qu’une ligne téléphonique bidon, l’espérance de vie d’un croupier n’est pas bien longue (4 ans)…

Aucun ancien croupier n’a accepté de valider mes dires, craignant les représailles et ceux qui sont toujours à l’emploi ont signé, dès leur embauche, une interdiction de parler aux médias.

De mes amis les croupiers, il y a eu des dépressions majeures. Certains ont dû se faire interner pour une bonne période. Des dizaines sont sous médication. Une grande partie de ceux-ci ont développé le jeu pathologique. Plusieurs ont sombré dans l’alcoolisme ou la cocaïne. D’autres, comme mécanisme de défense, ont développé des troubles obsessionnels compulsifs. La plupart ne travaillent plus pour le casino. La plupart ont perdu beaucoup de plumes.

Confrontés majoritairement au noyau dur des joueurs compulsifs, rares sont les croupiers qui font exception. Au bout d’un certain temps, on se brise. On craque parce que 20$ de l’heure ne suffit plus à nous transformer en voleur, en escroc. On n’en peut plus de supporter les douleurs et la maladie des joueurs. On n’en peut plus de mentir, de se sentir hypocrite et manipulateur. Qu’y a-t-il de valorisant à mener les gens à leur perte? Qu’y a-t-il de plus vicieux que de profiter de la vulnérabilité des gens en misant sur leur faiblesse?

Le gouvernement québécois a trouvé un filon pour renflouer ses caisses, comme la mafia l’a fait il n’y a pas si longtemps. La différence c’est que l’État a des responsabilités morales envers le citoyen. Loto-Québec réussit à accumuler des sommes colossales parce qu’il est géré comme une entreprise privée. Les croupiers sont envoyés en première ligne pour exécuter le contrat qu’a confié le gouvernement à sa société d’État: FAIRE UN MAXIMUM D’ARGENT SUR LE DOS DU CITOYEN. Tous les coups sont permis pour faire du profit à tout prix. Les jeux sont faits, rien ne va plus…

Doit-on en tant que société endosser le «racket» légalisé de notre gouvernement? Sommes-nous prêts à sacrifier certains de nos compatriotes à la gloire du profit? La détresse psychologique est en hausse, les profits de Loto-Québec aussi, que choisissez-vous?

Éléonore Mainguy

–Cet article a été publié originellement dans la revue SUMMUM. Sa transcription a été gracieusement autorisée par l’auteure, madame Éléonore Mainguy et par l’éditeur de la revue M. Jean-François Bougie. Tout droits réservés © Copyright SUMMUM 2005 - Aucune reproduction (partielle ou totale) n'est autorisée sans le consentement de l'auteur et de l'éditeur de cet article|

NOTE: Comme il fallait s'y attendre Loto-Québec et le syndicat des croupiers rejettent le contenu du témoignage de madame Éléonore Mainguy... Par contre, ce que dénonce cet ex croupière sont des faits vrai et vérifiable qui peuvent être corroboré par n'importe quel croupier et expert indépendant.

À lire:
Loto-Québec utiliserait des tactiques pour que les joueurs perdent la notion du temps à l'intérieur des casinos
Le Casino, version pour adultes-par Yves Boisvert
Le shylock et le Casino -par Yves Boisvert
-Vous y trouverez aussi dans un des bilets ci-bas le commentaire d'Alain Cousineau
Les "mensonges" de Loto-Québec et de son président et directeur général Alain Cousineau
Projet d'agrandissement à l'étude au Casino de Charlevoix - Un autobus "gratuit" pour l'enfer...

Le rapport scientifique de l'expert (Jean Leblond, Ph.D. psychologie) engagé par le recours collectif "Évaluation de la dangerosité des ALV" celui-ci démontre de façon sans équivoque que les machines à sous et les appareils de loteries-vidéo on été concus et paramétrés pour développer une forte dépendance envers eux. »» sous la section "Recours collectif" du site http://www.jeu-compulsif.info/

À regarder:
Le crack de la loterie vidéo -Un reportage troublant de Anne Panasuk de la société Radio-Canada

Le site portail du jeu pathologique: JEU COMPULSIF INFO
Le site portail des toxicomanies: TOXICO INFO

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le scandale des casinos (jeux) - septembre 2016-

Publié le par Steampunk La Rochelle

Combien de joueurs sont concernés ?

De manière quasi invariable, on estime que cette pathologie concerne un peu plus de 2 % de la population adulte ; le consensus est admis sur ce chiffre par l’ensemble des études internationales. L’étude référence date de 1996 (Ladouceur, Jacques, Ferland et Giroux) et situe le taux de prévalence à 2.1 %.

On remarque que les taux ont tendance à augmenter dans le temps signifiant aussi que plus il y a accès aux jeux de hasard, plus l’incidence augmente, comme tend à le démontrer l’expérience australienne, un pays qui détient un record en terme de nombre de loteries-vidéos et de joueurs pathologiques, estimés à 7 % de la population. A Las Vegas, capitale mondiale du jeu, on dénombre aussi plus de joueurs accros que dans la moyenne nationale…

Seule certitude, on peut admettre que les joueurs en difficultés se recrutent majoritairement au sein des joueurs réguliers, dont les études de clientèles montrent clairement l’importance :

  • 32 % des joueurs de la Française des Jeux jouent au moins une fois par semaine ;

  • 32,5 % des adeptes des machines à sous jouent plusieurs fois par semaine et 5,7 % tous les jours ;

  • le PMU comporte 34 % de joueurs réguliers jouant une à plusieurs fois par semaine et 9 % de joueurs quotidiens. Seuls 35 % sont des joueurs occasionnels.

Synthèse

  • Consensus sur le chiffre de 2.1 % de la population à classer comme joueur pathologique. Etudes nord-américaines. Etats-Unis (Lesieur), Québec (Ladouceur).

  • « Personne n’est à l’abri » pour peu qu’il soit fragilisé dans sa vie (divorce, licenciement, deuil…) ou fasse « un gros coup » en début de carrière ! La dépendance peut s’installer assez rapidement.

  • Des experts parlent d« épidémie silencieuse » ou de « mal caché », étant entendu que les joueurs pathologiques prennent bien soin de cacher leurs problèmes de jeux.

  • Tous les âges et csp concernés.

► Parler de dépendance, ce n'est pas parler d'excès !

  • On ne peut caractériser la dépendance d’un joueur, à partir de seuls critères de fréquentation et de budget.
  • La dépendance, ce n’est pas forcément une question d’excès.
  • L’excès est une étape pouvant conduire à la dépendance ; cela reste toutefois un comportement normal et très humain.
  • Le critère essentiel de la dépendance au jeu intervient lorsque le jeu devient la seule réalité du joueur.
  • lorsque le joueur ne pense plus à son travail, sa famille, ses amis et se concentre de manière quasi obsessionnelle sur la pratique de jeu, en dépit de toutes les conséquences négatives et au mépris de tous

La dépendance s’installe lorsque :

  • l’envie se transforme en besoin
  • le plaisir devient idée fixe
  • le divertissement devient une source d’angoisse

La caractéristique essentielle de la dépendance est l’incapacité de résister à la tentation d’accomplir un acte qui nuit à soi même ou à autrui.Elle se définit donc par la perte de la liberté de pouvoir s’abstenir de jouer.

Toute dépendance est une forme de centration sur un objet, un produit ou une activité qui permet de faire le vide, de ne penser à rien d’autre, surtout pas au temps qui passe, ou à soi-même.

► Dans le jeu, un scénario prévisible, en 3 phases progressives

Le jeu pathologique s’installe selon un scénario prévisible, avec trois phases distinctes et progressives: au gain initial (période euphorique) va succéder une phase de pertes qui peut être très longue puis une phase de désespoir.

► La phase de gains. Dans un premier temps, le joueur connaît un « gain à jouer », parce qu’il a gagné des espèces sonnantes et trébuchantes ou tout simplement parce qu’il a vécu un moment fort. On parle d’ailleurs de « chance du débutant », une expression un peu facile puisque si le joueur gagne au début, c’est tout simplement parce qu’il sait s’arrêter à temps !

Ces premiers gains obtenus conditionnent le joueur de manière durable. Le gain est source d’excitation, voire d’euphorie ; le joueur va se concentrer sur sa manière de jouer et la possibilité d’influencer le jeu en sa faveur, convaincu de pouvoir être guidé par la chance. Les gains initiaux sont rejoués car le joueur capable de gagner de l’argent facilement, de surcroît en s’amusant, va solliciter toujours plus la chance… on n’arrête pas une formule qui marche !

► La phase inévitable de pertes. Parce que l’espérance de gain est négative pour le joueur -plus l’on joue, plus l’on risque de perdre -, parce qu’il parie des montants toujours plus élevés, les gains initiaux laissent place à une phase inévitable de pertes.

Cette phase peut durer très longtemps d’ailleurs, des décennies, sans que cela ne soit pour autant une catastrophe. En revanche, si le joueur perd de l’argent qu’il ne pouvait pas se permettre de perdre, les pertes vont être jugées comme intolérables pour le joueur qui va vouloir, à tout prix, « se refaire ». C’est bien une période de surenchères dans le jeu qui va s’installer, où le joueur se sent obligé de prendre des risques… pour tenter de regagner.

Au fil des pertes, le joueur va puiser dans ses économies personnelles, abandonner des projets familiaux, commencer à s’endetter. Le joueur va alors être extrêmement préoccupé par le jeu et l’argent du jeu. Il va devenir irritable, en proie au stress et peu à peu abandonner ses autres centres d’intérêts au profit du seul jeu. Le processus de désocialisation peut intervenir assez vite dès lors que les difficultés matérielles éclatent.

► La phase de désespoir. On pourrait parler aussi d’une période de prise de panique où le joueur pourra « miser sa vie », n’hésitant plus, par exemple, à commettre des délits pour se procurer de l’argent pour jouer ou rembourser des dettes.

À ce stade, le joueur est souvent atteint d’états dépressifs, avec la nostalgie de la période glorieuse du début et un sentiment lourd de honte et de culpabilité d’être tombé aussi bas. Le plaisir à jouer n’existe même plus ; le joueur ne fait que répéter des gestes qui ne lui procurent plus aucune satisfaction.

La dépendance au jeu génère des épisodes dépressifs courants ; il n’est pas rare de voir les joueurs envisager le suicide comme une alternative à tous les problèmes. Dans le jeu plus qu’ailleurs, les pensées suicidaires sont fréquentes, plus rarement les actes.

Les conséquences du jeu pathologique

Les 4 D :

Dettes
Délits
Dépression
Désociali
sation

► Les 10 critères médicaux du jeu pathologique

  1. La personne est dans l’impossibilité chronique et progressive de résister aux impulsions à jouer
  2. Elle joue des sommes croissantes pour atteindre l’excitation désirée
  3. Son comportement de jeu compromet, bouleverse ou désorganise les objectifs personnels, familiaux ou professionnels. Elle met en danger, à cause du jeu, emploi, études, relations
  4. Elle est préoccupée par le besoin de jouer et joue plus pendant les périodes de stress (elle repense aux jeux passés, prévoit les prochains ou cherche comment trouver de l’argent pour jouer)
  5. Les conséquences négatives du jeu renforcent le comportement du jeu (dettes, ruptures de liens familiaux, négligences dans le travail, activités illégales, fraudes pour financer le jeu)
  6. La personne fait des efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter sa pratique du jeu
  7. Elle est agitée ou irritable quand elle essaye d’arrêter ou réduire la pratique du jeu
  8. Elle joue pour soulager des humeurs sombres
  9. La personne ment pour cacher l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu
  10. Elle compte sur les autres pour obtenir de l’argent et sortir de situations financières désespérées à cause du jeu

Avec plus de 5 critères sur 10, on est considéré comme un joueur pathologique.

Source : DSM IV, « bible » de la psychiatrie.

►Les 6 critères de Bergler

Le psychanalyste Edmund Bergler propose, en 1957, dans son ouvrage “the Psychology of Gambling” une description du joueur pathologique selon 6 caractéristiques:

1. La prise habituelle de risques. Le joueur joue régulièrement, de façon chronique et répétitive.

2. L’envahissement de la vie par le jeu. Toute l’énergie du joueur est centrée sur le jeu, au détriment de tout autre centre d’intérêt.

3. L’optimisme pathologique. Le joueur ne tire pas de leçon des défaites ; il est persuadé qu’il va finir par gagner et rien ne peut l’en dissuader. Même quand il a perdu son dernier euro, il reste persuadé que, s’il avait encore eu de l’argent, il aurait gagné.

4. Le joueur ne s’arrête jamais tant qu’il gagne. Quand il gagne, il est convaincu qu’il peut encore gagner davantage.

5. L’augmentation inexorable des mises. Malgré une prudence initiale, le joueur finit par prendre trop de risques et jouer au dessus de ses moyens.

6. Une sensation agréable et douloureuse est éprouvée. Le joueur est à la recherche d’un frisson étrange : une « tension agréable douloureuse » caractéristique d’un « état renversant » qui peut conduire à un véritable « état de transe » lorsque survient une série favorable. Ce frisson du jeu est une sensation étrange composée autant de douleur que de plaisir.

►Les situations de crise du joueur

  • consacrer l’essentiel de son temps au jeu
  • un retour systématique au jeu à la moindre opportunité ou contrariété
  • un besoin d’argent pour rembourser des dettes ou « se refaire »
  • envisager une action délictueuse pour se procurer de l’argent
  • donner l’illusion d’être concentré au travail
  • continuer à mentir sur sa pratique de jeu
  • se désintéresser de son entourage
  • devenir agressif ou irritable dès lors qu’on ne joue plus
  • difficultés à se projeter dans l’avenir
  • troubles du sommeil stress élevé
  • pensées suicidaires

► Problèmes de joueurs

« Je gagne souvent mais je perds toujours »
  • J’essaye de me contrôler mais je n’y arrive pas
  • Je suis toujours dans le besoin de me refaire, c’est l’appât du gain qui est le plus fort
  • Je pense avoir perdu 30 ke et j’ai volé de l’argent à ma famille, mais ils sont riches
  • Je suis désespérée quand je joue
  • Il est trop tard, les gens ne me comprennent pas. Je suis mal jugée.
  • Je n’arrive plus à me limiter
  • Je me suis vu couler
  • J’en suis malade, je prends du Lexomil
  • Je n’accepte pas l’idée d’avoir perdu, j’espère récupérer au moins une partie
  • Est-ce que je peux vivre du jeu ? J’essaye d’appliquer des martingales sur les numéros
  • À une période, j’ai beaucoup gagné et je crois que je vais toujours pouvoir gagner
  • Pour gagner gros, il faut jouer gros.
  • Je n’arrive plus à dormir, parfois à manger. Je souffre
  • Je ne sais plus m’arrêter et ca m’angoisse terriblement
  • Je ne sais pas jouer autrement que par le maximum
  • Je suis tombé dans la misère, je deviens très excité et agressif
  • Je ne veux pas en parler à mon médecin traitant, j’ai trop honte
  • J’ai la hantise de croiser l’un de mes gendres qui est joueur lui aussi
  • Je m’enfonce depuis que j’ai touché un jackpot
  • C’est la chute vertigineuse ; si je continue, je vais aller jusqu’où ?
  • J’ai fait beaucoup de dégâts, je risque même des poursuites pénales.
  • J’ai fait un faux chèque de 4 000 euros à un bureau de tabac, j’étais sûr de gagner
  • Je ne construis plus rien, je me suis mis en situation d’échec
  • J’ai été prendre jusqu’à 1 800 euros sur le compte de ma fille
  • Que je gagne ou je perde, je mets tout
  • Je ne peux plus payer mes factures
  • Dans le jeu, on est vite plus rien
  • Je n’ai pas pris conscience que ma femme risquait de partir
  • Je suis arrivé à dégoûter tout le monde autour de moi

► Combien de joueurs dépendants ?

De manière quasi invariable, on estime que cette pathologie concerne un peu plus de 2 % de la population adulte ; le consensus est admis sur ce chiffre par l’ensemble des études nord-américaines. Etats-Unis (Lesieur), Québec (Ladouceur).

L’étude référence date de 1996 (Ladouceur, Jacques, Ferland et Giroux) et situe le taux de prévalence à 2.1 % de joueurs pathologiques (classés 5 au SOGS, un questionnaire d’évaluation officiel).

En France, les estimations les plus courantes font état de 600 000 joueurs pathologiques. On peut supposer que ce phénomène est plus large qu’on ne veut bien le reconnaître de prime abord, d’une part parce que les joueurs ont tendance à taire leurs problèmes ; d’autre part parce que l’on occulte les joueurs pathologiques « probables » ou
« potentiels ».

Illustration : une étude du « Responsible gaming council » à Ontario, réalisée en 2002 sur 5000 joueurs, a montré que 18 % présentaient une dépendance modérée et 3.8 % une dépendance sévère.

On remarque que les taux ont tendance à augmenter dans le temps signifiant aussi que plus il y a accès aux jeux de hasard, plus l’incidence augmente, comme tend à le démontrer l’expérience australienne, un pays qui détient un record en terme de nombre de loteries-vidéos et de joueurs pathologiques, estimés à 7 % de la population. A Las Vegas, capitale mondiale du jeu, on dénombre aussi plus de joueurs accros que dans la moyenne nationale…

Les études à disposition indiquent aussi que cette problématique touche particulièrement les couches socialement défavorisées ou minoritaires de la population, les autochtones et les populations jeunes.

Les joueurs accros, une population silencieuse

Le problème est de toute façon peu visible : les « accros » ne s’expriment pas vraiment sur leur dépendance et consultent très rarement.

Le jeu pathologique est l’une des dernières maladies camouflées.

Des chercheurs ont parlé de « mal caché » ou d’ « épidémie silencieuse », étant entendu que les joueurs dépendants prennent soin de dissimuler leurs problèmes de jeux. .

► Qui est concerné ?

  • Consensus sur le chiffre de 2.1 % de la population à classer comme joueur pathologique.
  • En comparaison : drogues illégales: 6 - 8 %
  • alcool: 8-10 %
  • tabac: 25 %
  • Comme il y a plus d’alcooliques dans les bars que dans la population, il y a aussi plus de dépendants au jeu dans les casinos, où l’on estime qu’entre 8 et 15 % du public est dépendant. On pourrait donc évaluer que 1 client de casino sur 10 est dépendant au jeu.
  • « Personne n’est à l’abri » pour peu qu’il soit fragilisé dans sa vie (divorce, licenciement, deuil…), soumis à un stress important dans sa vie professionnelle ou, plus simplement encore, soit exposé à un « big win » qui va accrocher durablement le joueur. La dépendance peut s’installer assez rapidement.
  • Tous les âges et csp sont concernés.

► Qui est à risque ?

Un psychologue canadien, Guy Lenoir, a pu noter un profil psychologique caractéristique et à haut risque du joueur pathologique :

  • intelligence supérieure,
  • haut niveau d’énergie,
  • remarquables capacités sportives,
  • caractère hautement compétitif et goût du risque,
  • succès professionnel et acharnement au travail,
  • manque de loisirs ou de hobbies,
  • attirance pour les situations hautement stimulantes,
  • enfin, seuil bas de tolérance à l’ennui.

► Des jeux plus addictogènes que d’autres

Toutes les formes de jeu n’ont pas le même potentiel addictif. Ainsi, il a été établi par deux chercheurs anglais -Griffiths et Wood- que c’est le public des « appareils de loterie-vidéos » (alv) qui est majoritairement impliqué dans les comportements de dépendance.

L’ensemble des jeux se pratiquant sur un écran vidéo est incriminée dans les phénomènes d’accoutumance, au contraire d’un Loto ou d’un Euromillions par exemple qui ne posent pas de problèmes dans la mesure où la prise de paris est espacée et le résultat différé.

Les 6 dangers des ALV
  • Provoquent en situation de perte des expériences psychologiques gratifiantes (le « presque gagné »)
  • Ont des intervalles de récompense courts
  • Ne sont pas coûteux de manière trompeuse
  • N’exigent aucune maîtrise
  • Offrent la possibilité de jouer de manière répétitive et continue (le joueur n'a pas le temps de « digérer » une partie qu’il est déjà projeté dans la suivante).
  • Sont hautement accessibles Les dangers des jeux sur le Net

    Les jeux sur Internet offrent en effet un bien trop grand confort pour le joueur: une disponibilité jour et nuit, peu ou pas de contrôle social, guère de limites quant aux mises (mises simultanées sur plusieurs jeux/tables possibles), pas de déplacements, sans compter des pratiques marketing alléchantes, où l’on vous donne des bonus pour jouer.

    Le joueur du net, sans le regard et la présence d’autrui, sans lien avec le réel, peut déraper et perdre rapidement le contrôle de sa pratique. On sait qu’un joueur livré à lui-même dans l’intimité de son salon risque évidemment de jouer beaucoup plus longtemps et souvent, en raison de la permanence des jeux proposés.

    Vue l’explosion en cours des sites de jeux en ligne, il paraît évident que la « pokermania » va induire la «production» de comportements addictifs, de plus en plus tôt et de plus en plus rapidement. On le voit bien déjà auprès du public des jeunes adultes (18/25 ans), particulièrement exposé à ce risque, laissant augurer d’une montée en puissance très nette des comportements addictifs, dans les années à venir.

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Venise Verte 31 août 2016

Publié le par Steampunk La Rochelle

La Venise Verte, c''est dans le Marais Poitevin et c'est magnifique ; verdure, rivière ombragée et reposante ; arpenter les petites venelles pour voir les "lentilles" vertes et les barques est rafraîchissant.
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