« En finir avec l’abondance et l’insouciance »
Et « Je vous promets du sang et des larmes ». Août 2022.
Abondance des étiquettes qui s’envolent dans les rayons alimentaires français. Et ce n’est pas fini. A la fin août et sur un an, la hausse moyenne s’est établie à 6,6 %, mais certains produits ont beaucoup plus augmenté que d’autres. C’est le cas des viandes et volailles surgelées, qui viennent en tête avec une flambée de prix de 24,5 %, tandis que les pâtes ont progressé de plus de 18,3 %. L’huile a augmenté de 15,6 %, la catégorie beurre, margarine et crème fraîche de 13 %, aussi bien en rayon qu’en drive.
« Fin de l’abondance » ? En tout cas, ce n’est pas pour vos amis les Ultras riches, M. le président, qui viennent de toucher, en abondance, des dividendes spectaculaires après des profits exceptionnels.. Les grandes entreprises n’ont pas rechigné à partager avec leurs actionnaires les fruits de la moisson extraordinaire de la sortie de crise. Les dividendes versés au deuxième trimestre 2022, au titre des profits réalisés en 2021, ont atteint des niveaux record de 44,3 milliards d’euros en France où là, la hausse est encore plus impressionnante, à près de +33 % sur un an.
Mr le Président quand vous parlez de « la fin de l’insouciance » vous ne parlez pas à nous, retraités, auxquels vous avez menti en leur garantissant le maintien de leur pouvoir d’achat et à qui vous venez même d’officialiser une nouvelle perte en ne revalorisant que de 4% leur pension de base (les Complémentaires ne suivent pas) alors que l’inflation est d’ores et déjà de 6.6% ?
Car c’est sûr, pas plus que « l’’abondance » nous n’avons connu « l’insouciance » ou alors c’était il y a longtemps, au temps de nos culottes courtes et nos jeux d’enfant !
Pour ce qui est « du sang et des larmes », on a déjà ce qu’il faut : Les larmes des étudiants qui ne mangent pas à leur faim, ou qui sont obligés de se prostituer pour pouvoir payer leurs études. Les larmes des infirmières qui n’en peuvent plus du manque de moyens et d’effectifs et depuis bien avant le coronavirus, celles des pompiers et des scientifiques qui ont sonné l’alarme depuis longtemps, les larmes des familles jetées à la rue parce qu’elles ne peuvent plus payer leur loyer, parce que leur entreprise –pourtant rentable- a fermé, jetant les gens dans la misère, le sang des chômeurs en fin de droit obligés de dormir dans des cartons, le sang des jeunes de 20 ans que l’on envoie se faire tuer à la guerre à l’autre bout de la planète parce que les armes rapportent, là encore, aux gros industriels……………………. Les exemples sont trop nombreux pour être tous cités ici ; Mr le Président ; vos paroles sont comme vos actes : blessants, insultants et méprisants envers "vos concitoyens", qui ne vous écoutent plus. La colère du peuple pourrait bien se réveiller.