Les supporters tarés ET La face cachée du foot
Aimer le sport, supporter son club (ou l’équipe de France) c’est bien, mais vouer un culte au foot c’est un peu plus bizarre… je dirais même plus, cela relève de la névrose.
Il y a des supporters qui vont trop loin. Faire des menaces de mort aux joueurs quand ils ne gagnent pas un match, se tatouer tout un maillot sur le corps, ou camper devant l’hôtel où loge votre joueur favori, c’est pas « cool » c’est juste chelou voire carrément flippant.
Un adolescent de 14 ans mort hier à l’issue du match à Montpellier résume l’état d’esprit des supporters qui ont un orgasme chaque fois que les Français marquent un but et qui exultent d’une joie suprême lorsqu’on est en finale, joie bien plus importante que s’ils partaient en vacances, qu’à la naissance de leur enfant ou lors d’une augmentation de salaire (?).
On peut aimer le sport et admirer les athlètes comme lors des compétitions d’athlétisme, de patinage ou de baskets. Les applaudir pour leurs performances. Mais se maquiller en gladiateurs, se foutre à poil sur les routes du Tour de France (chose qui n’a rien à voir avec le cyclisme et fait peur aux coureurs), picoler et envahir les Champs Elysées (la plupart n’ont jamais manifesté pour l’hôpital ou contre la réforme des retraites), ce n’est plus du sport ; cela relève du médical , pavillon psychiatrie.
En 2017, alors qu’un joueur devait rejoindre le club mythique de l’AS St-Etienne, ce milieu de terrain français reçoit des menaces de mort de la part de fans tarés (?).
Pourquoi ? Parce le joueur avait été formé à l’OL, et comme on le sait, il y a historiquement une forte rivalité entre les deux clubs. En plus de ce cela, le joueur avait crié « On les baise les Verts, on les baise » lors d’un match de 2012 alors que son équipe de Nice avait marqué le but décisif de la rencontre.
La rivalité entre Paris et Marseille, on la connait, mais de là à pousser un mec dans le Vieux Port c’est peut-être un peu abuser (sur la bière) (parce que ce dernier portait un maillot du PSG) (!).
Walter Rotundo est un Argentin un peu trop fan Del Pibe de Oro, Maradona, au point d’appeler son fils Diego, le dernier de la famille, qui a rejoint ses soeurs Mara et Dona. Bon voilà, vous l’aurez compris les enfants de ce mec s’appellent donc Diego, Mara, Dona… (?).
Lors d’une rencontre PSG-OL, un jeune supporter du club de la capitale a reçu un siège sur la tête, en provenance du parcage des fans lyonnais. L’enfant âgé de 11 ans a souffert d’un traumatisme crânien .
Spéculation, naming des stades, paris, droits TV, corruption et attribution des compétitions sont aussi une réalité ; Cette discipline, source infinie de financements, est devenue une institution au centre de notre système technico-financier politique. Si les joueurs de football ont des revenus scandaleusement élevés et que la Fifa est une opaque officine financière, cela est dû au fait que le football est l’un des versants idéologiques les plus efficaces du système et que le développement du football est, dans le même temps, l’un des axes du développement capitaliste.
Salaires mirobolants, corruption, argent sale, évasion fiscale : le capitalisme financier n’a pas attendu la Coupe du monde au Qatar pour étendre son emprise au monde du football. Ce sport, qui a été un puissant outil d’émancipation pour les plus pauvres, est devenu en quelques années un business florissant .
Pour ne pas faire trop long, je rends tout de même hommage ici aux 6500 ouvriers morts lors de la préparation de cet événement au Qatar en rappelant qu’un tiers des Français a boycotté cette épreuve.