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L'Hôtel de ville de La Rochelle - Texte, photos et dessins
L'Hôtel de ville de La Rochelle est la plus ancienne mairie de France
Guillaume Oeuvrard étant maire, avec l'achat en 1297 et 1298 de cinq maisons et jardins appartenant à Nicolas et Guillaume Fourras, l'emplacement de l'hôtel de ville est définitivement fixé. Bien que l'existence de ce premier échevinage soit attestée en ce lieu en 1318, nous ne possédons aucun renseignement sur cet édifice qui disparut totalement à la suite d'un incendie.
En 1486, sous le maire Jacques Le Comte, débuta la reconstruction générale de l'échevinage par le mur d'enceinte nord. En 1498 est achevé le mur d'enceinte ouest. Pour ce qui est du bâtiment on sait seulement qu'il était en mauvais état dans la première moitié du XVIe siècle et que le Corps-de-Ville ne pouvait pas s'y réunir.
La construction du corps de bâtiment nord, appelé le "Pavillon", est traditionnellement datée du milieu du XVIe siècle et attribuée, sans preuve probante, à Léonard de La Réau. En fait elle semble n'avoir été entreprise qu'en 1595 sous le maire Jacques Thévenin qui "commença le bâtiment qui est en fait la maison commune et échevinage de la dite ville pour agrandir l'ancien". Le toit était en ardoise.
On peut penser que l'escalier extérieur sur cour placé à la jonction des deux corps de bâtiments dont il assure la communication, à double volée et tribune, couvert d'un dôme à écailles et surmonté d'un baldaquin (qui recevra une statue de Henri IV en 1612), date de cette époque.
Vers la même période, le Corps-de-Ville acquit de Marie Cholet une maison située rue des Gentilshommes ; c'est sur son emplacement, qu'en 1607, le maire Jean Sarragant fit élever un nouveau bâtiment appelé "Chambre des Echevins", perpendiculairement à la partie sud du corps principal. C'est à l'étage de cette nouvelle construction que se trouve le cabinet de Jean Guiton.
En 1628, l'hôtel-de-ville est confisqué et devient "Maison du Roy", pour servir de logement au gouverneur. Déjà trop petit pour cet usage, les maisons adjacentes au sud sont louées, solution qui reste cependant insuffisante. Abandonné par le gouverneur, en 1748 l'édifice est réoccupé par le Corps-de-Ville qui ne le quittera plus jusqu'à nos jours.
Fortement endommagé par un ouragan, en 1812, l'escalier est refait en 1815 par Antoine Brossard. Des modifications sont apportées aux étages de comble : le nombre des lucarnes du corps de bâtiment nord passe de trois à une, et de trois lucarnes à cinq lucarnes plus deux amortissements sur le corps principal.
En 1868, Lisch présente un nouveau projet pour la restauration de toute la façade principale, du grand escalier et de la façade sur la rue des Gentilshommes. Après un rapport alarmant du maire Charles Fournier, du 13 février 1872, sur l'état de l'hôtel-de-ville dont la façade principale a dû être étayée, le conseil municipal adopte le plan de restauration de Lisch qui est approuvé par la Commission des monuments historiques sous réserve de quelques modifications à apporter à l'escalier. Le déplacement de ce dernier, un peu plus au nord en avant du pavillon, entraîne l'allongement d'une travée de la galerie du corps principal. A l'occasion de ces transformations ont été déposés plusieurs éléments, dont une lucarne et une niche avec blason, aujourd'hui au musée d'Orbigny, et une porte palière du XVIIe siècle, au musée lapidaire de la rue Gargoulleau. Les travaux commencent à la fin de l'année 1873 et s'achèvent, pour les parties anciennes, en 1877. L'architecte Massiou en assure la surveillance, l'exécution est confiée à des entrepreneurs locaux, tandis que le décor est réalisé par des artistes parisiens.
En 1878, la tour nord-ouest du mur de clôture, dont le toit était en poivrière, est pourvue d'un beffroi à campanile.
Dans le même temps, toujours sur plans de Lisch, est édifiée au sud, entre les rues de l'Hôtel-de-Ville et des Gentilshommes (où la façade porte la date 1874) une extension de plusieurs corps de bâtiment disposés autour d'une petite cour destinée à recevoir, entre autres, la salle des mariages au rez-de-chaussée, le bureau du maire et la salle du conseil à l'étage, et qui sera achevée en 1885. Les statues qui ornent les deux façades sur rue sont elles aussi l'oeuvre de sculpteurs parisiens.
Sources : Inventaire général du patrimoine – région Nouvelle Aquitaine.
Mes dessins (l'Hôtel de Ville en 1878) :