Les bâtiments de la cité internationale de la BD à Angoulême

Le premier salon de la bande-dessinée est créé en 1974 à Angoulême. Les dessinateurs invités prenant l’habitude d’offrir des dessins originaux au Musée des Beaux-Arts, qui abrite en partie la manifestation, la ville possède rapidement un nombre important de dessins .

        Le vaisseau Moëbius :

Les bâtiments choisis ensuite furent ceux de la brasserie de Champigneulles (1912), qui avait fermé ses portes vers 1973 -bâtie elle-même sur une partie de l’ancienne abbaye- et avait été achetée par la ville en 1979. L'agence Castro –Denissof remporta le concours en 1985. Le bâtiment fût inauguré en 1990. C’est la bibliothèque et un lieu d’expositions .

         Le musée de la BD :

Il  se trouve actuellement dans un magnifique bâtiment industriel ; c’est un ancien chai à cognac des années 1850 devenu une usine de feutres pour l’imprimerie. En 2009 le musée a donc été déplacé dans ces anciens chais rénovés par Jean-François Bodin .

(D’abord chais d’eaux de vie en 1857, les 11 corps de bâtiments des Chais Magelis dont les pignons forment une façade ordonnancée, furent transformés dès 1910 en usine à feutre pour papeterie). Le trafic était fluvial (gabarres). -On peut voir les grappes de raisin sculptées sur le fronton- . Tout le quartier « tournait » autour du papier.

Vers 1910, l'usine de feutre Weiller de Nersac est réunie avec l'usine métallurgique de Saint-Cybard d'Angoulême qui s'étend en investissant les anciens chais à vin et à eaux-de-vie de François-Noël Léger ; puis la COFPA (qui a fermé en 2000 ) avec le sentiment que ce fleuron de l’économie charentaise, toujours à la pointe de l’innovation, a été sacrifié sur l’autel de la mondialisation.

       Le musée du papier :

Le musée du papier est installé sur les bords de la Charente sur le site de l'ancienne papeterie de papier à cigarette Joseph Bardou le Nil  (dont la marque a été déposée en 1887, qui fabriquait un célèbre papier à cigarette dont l'emblème était un éléphant. L'usine a été fermée en 1970). Le musée a été ouvert au public le 25 novembre 1988. Il présente des expositions sur la papeterie industrielle du XIXe et XXe siècles, sur les industries connexes (imprimerie, fabriques de toiles métalliques et de feutres, mécanique, etc. etc.), sur les usages du papier et occasionnellement des présentations d'art contemporain où le papier et le carton sont les matériaux d'expression plastique.

Les bâtiments du musée sont construits sur la Charente et certaines salles sont traversées par le fleuve. Une roue à aubes, des cuviers à pâte à papier, la grande cheminée sont des vestiges qui témoignent de l'activité industrielle du site. L'ensemble architectural a été entièrement réhabilité (Reichen et Robert, architectes) et accueille le Musée du papier avec en son sein l'Artothèque d'Angoulême, ainsi que l'École européenne supérieure de l'image.

Ancienne abbaye bénédictine (Saint Cybard) (852) (vendue comme bien national en 1791) implantée pendant plus de 1000 ans, surtout dans le domaine de l’écriture, elle a été éparpillée en plusieurs morceaux et plusieurs moulins ont été rachetés par les papetiers dans ce grand quartier industriel (en friche jusque dans les années 80).

La tradition papetière à Angoulême est fort ancienne et riche dans le bassin de l’Angoumois. Un premier moulin à papier serait connu en 1516 et un siècle et demi plus tard, plus de 65 moulins fonctionnent.

MES PHOTOS (2021) :