L'orgue de barbarie
L'orgue de Barbarie est un instrument de musique mécanique à vent classé dans les orgues. Le plus ancien orgue de Barbarie fonctionnant encore aujourd'hui est celui du château de Salzbourg, fabriqué en 1502.
Il fait partie des « automatophones », terme qui englobe tous les instruments destinés à produire de la musique par des procédés mécaniques.
Il existe sous une grande variété de formes, des plus petits que l'on peut porter en bandoulière comme l'orgue de Barbarie portatif, attribut traditionnel des chanteurs de rue et de l'Armée du salut pour prêcher dans les rues au début du XXe siècle, aux plus grands appelés Limonaires qui sont fixes et affectés à des salles de bal, des cafés, mais parfois aussi des églises. Et une large gamme intermédiaire d'orgues mobiles, portés sur des charrettes ou attelés à des voitures, jusqu'aux orgues qui accompagnaient traditionnellement les manèges forains. Les qualités musicales, l'étendue des registres, sont naturellement très variables.
L'orgue de Barbarie se compose, schématiquement, d'une manivelle qui actionne un système de soufflets (des pompes pour produire l'air comprimé et une réserve pour réguler la pression), d'une « boîte à vent », d'un ensemble de mécanismes destinés à amener le « vent » jusqu'aux organes qui produisent le son, tuyaux ou anches. Ces mécanismes sont commandés par un organe mobile, pouvant être changé à volonté, qui comporte la mélodie « programmée » : cylindre, disque, carton perforé, programme informatique, etc. Une manivelle actionnée par le « tourneur » fait à la fois fonctionner les soufflets et la progression du « programme ». Des mécanismes annexes peuvent actionner simultanément des percussions (tambours, tambourins) ou des personnages animés. Selon le principe de l'orgue, les sons sont produits par le passage du « vent » produit par le soufflet dans des tuyaux de flûtes correspondant chacun à une note, ou bien, comme dans l'harmonium, le vent fait sonner des anches libres. Ici ce ne sont pas les doigts du musicien qui actionnent les touches, mais un système mécanique ou pneumatique, selon le programme préétabli. A priori, le « tourneur » n'a pas besoin de talent particulier, puisqu'il lui suffit de tourner la manivelle qui actionne à la fois le soufflet et le mouvement qui actionne le jeu.
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