Les hospitaliers en lutte le 30 juin 2020 - pourquoi - et photos de Saintes

Les organisations syndicales  paramédicales et médicales AMUF, APH, SNPICFE-CGC, CGT, FO, SUD et UNSA, Inter Blocs, Inter Urgences, Inter Hôpitaux, le printemps de la psychiatrie et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des Maternités de proximité ont appelé à cette nouvelle journée de mobilisation nationale pour la santé et le bien-être de tous. Pourquoi :

La population a applaudi les soignant·e·s, à 20h00 pendant la crise du COVID,et compris l’urgence de satisfaire leurs revendications. Les questions de Santé nous concernent toutes et tous ! La population et les professionnel·le·s exigent des changements dans la politique de santé instaurée par le gouvernement Macron ; il faut des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions de travail des agent·e·s et garantir une meilleure prise en charge de la population. Nous ne nous contenterons plus de belles promesses ! A l’heure du Ségur,nous continuons à porter une plateforme commune revendicative sur les sujets suivants :

•Une revalorisation générale des salaires de tous les personnels et la reconnaissance des qualifications des professionnel·le·s, pour rejoindre le niveau salarial des premiers pays de l’OCDE;
•Un plan de titularisation massif des contractuel·le·s, et de recrutement de personnels;
•Un plan de formation pluridisciplinaire ambitieux ;
•Le renforcement des moyens financiers pour les établissements qui doit se traduire par une revalorisation importante des budgets 2020 et l’arrêt du financement des hôpitaux et établissements par l’enveloppe fermée de l’ONDAM;
 

•L’arrêt immédiat de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits ; de structures (CMP, CATTP...).  Et la réouverture de celles qui ont déjà été fermées, lorsque c'est nécessaire, pour répondre aux besoins sanitaires de la population;
•Des mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de la prise en charge pour la population sur tout le territoire;

•L'arrêt des soins, de l’accompagnement standardisés et le retour à des prises en charge de qualité prenant en compte la singularité de chaque patient·e, résident·e et usager·e .La meilleure des reconnaissances pour tou·te·s les professionnel·le·s des établissements du sanitaire, du médico-social et social, c’est que ce gouvernement, ENFIN, prenne en compte l’ensemble de leurs revendications.

PHOTOS prises ce matin devant l'hôpital de Saintes (17).

Un hôpital ne doit pas être géré comme une entreprise.

Comments

[dom]

Un bel article pour défendre tout ce personnel qui ne peut se contenter d'applaudissements !
Les hôpitaux sont gérés comme des usines qui doivent être rentables.
Mais tous ces bonimenteurs seront bien contents de les trouver quand ils seront malades et comprendront enfin que ce personnel travaille dans des conditions insupportables avec des horaires de dingues et sans tous les moyens dont ils auraient besoin !
Ils ont des tâches ingrates pour des salaires de misère.
Notre vie, voire survie, est entre leurs mains, tous les jours.
Leur travail est devenu un vrai sacerdoce et ils méritent tous notre considération !
Nous devons les défendre pour qu'ils soient reconnus pour ce qu'ils font.
Ils ont choisi ce métier par dévouement et je m'étonne qu'il y en ait encore qui veulent l'exercer quand on voit comment ils sont traités.
Nous devons tous nous mobiliser pour les défendre, ça, c'est impératif.
Je me sens d'autant plus concernée car c'est un peu grâce à eux si je suis encore ici aujourd'hui !

Je te souhaite une bonne journée en ce début de mois et second trimestre de l'année qui sera, je l'espère, meilleur que le premier.
Plein de gros bisoux, ma belle ! ♥

[Eliane Roi]

Bonjour Dom et merci pour ton long commentaire. Les hospitaliers (et les enseignants) sont les deux professions que j'admire le plus en ce moment. Ils ont bien du mérite et tu as raison de souligner qu'on peut se demander comment les jeunes ont encore la volonté d'exercer ces métiers, avec le peu de considération et de reconnaissance du gouvernement qu'ils ont. Partout on voit bien que le virus est encore là, voire progresse. Les infirmières disaient que s'il y avait une seconde vague, elles ne pourraient pas faire face. Les moyens ne sont pas là en terme de respirateurs, lits (des lits sont fermés tous les jours( !)), etc. On "marche sur la tête". Les journaux veulent nous faire croire qu'elles ne réclament que des augmentations de salaire alors qu'elles hurlent le manque de masques, gels, machines, effectifs, etc. J'ai bien fait de ne pas aller voter pour cette bande d'incapables qui font le jeu des capitalistes, des milliardaires, des grands actionnaires et de tous ceux qui se vautrent dans des paradis fiscaux au lieu de dépenser intelligemment l'argent dans la santé et la sauvegarde de l'environnement.
Je t'embrasse.

[PPRené]

tout a fait d'accord avec cet article, il faut soutenir les soignants qui defendent notre service de santé, les applaudir ne suffit pas, plus les événements avancent plus on se rend compte à quel point nous en etions arrivés, le taux de létalité chez nous, est un d es plus important au monde, sans les soignants, où en serions nous ! en Guyane c'est la catastrophe, en Martinique ils ont du faire appel aux médecins cubains , on mégote pour leur donner une prime, ce sont des salaires decents qu'il faut leur donner, soutenons les dans leurs manifs ... pour un véritable service de santé !

[Eliane Roi]

En Charente-Maritime, le journal Sud-Ouest a été odieux ce matin, laissant sous-entendre "de quoi ils se plaignent, ils n'en ont jamais assez malgré ce que le gouvernement leur propose" (!). Je ne te parle même pas des commentateurs, débiles, qui n'ont rien compris, et "enfoncent" ces gens qui risquent leur vie en nous soignant ; si la deuxième vague arrive, on ne fera pas face puisque nos dirigeants n'ont pas changé la moindre chose à leur politique de rentabilité depuis l'épidémie . A leurs yeux, l'hôpital doit être "rentable", ils oublient sa fonction première qui est de SOIGNER LES GENS. On sait, nous, que le gouvernement nous ment et ne fera rien en direction des hospitaliers (ni des autres d'ailleurs) et traiter les hospitaliers de fainéants ou de "jamais contents", c'est les insulter. Les infirmières seront là aussi pour soigner ces ptits cons lorsqu'ils seront malades, avec leurs manques de machines, de gels, de masques, d'effectifs, de lits, de tout !

[Céjipé]

Nous avons a faire à des dirigeants politiques et financiers (CACa 40, MErDEF, banques,grosses fortunes) qui ne voient que part les dividendes pour eux et l'austérité pour les citoyens...NOUS ! Abjects, oui ils sont abjects ...Après avoir porté aux nues les soignants, ces "premiers de cordées" ces "héros" encouragé les applaudissements (ça coûte rien!) pour tenter de dissimuler leurs erreurs et incompétences criminelles.....un fois le danger un peu écarté...ainsi que les élections municipales...il ne tiennent pas leurs engagements auprès des hospitaliers....les gazent....les matraques...Ne détournons pas notre regard de la lutte des soignants....Rejoignons les, car "le jour d'après" sera le jour d'avant hier....pour tout le monde, si nous n'arrêtons pas ces vampires sociaux...ce sera ...le 19éme siècle !

[Faustine2]

Bonjour ,elles ont raison ,il faut continuer la bataille ,les beaux discours ,les manières quand tout va mal ,et après on oublie...elles doivent être payées à leur juste valeur,plus des primes ,plus de personnel ,pour faire leurs tâches du mieux possible..un hôpital ,ce n'est pas une usine ...j'espère que ce gouvernement va enfin ouvrir les yeux ..bonne fin de journée,bises.

[Eliane Roi]

Merci ma poule pour ton commentaire qui fait du bien. Il y a encore des gens qui savent où sont la justice et le progrès et qui le disent, qui l'écrivent. Ton commentaire est un encouragement, comme tous les témoignages des gens qui n'en peuvent plus de cette société qui va mal. Les hospitaliers manquent de tout : d'effectifs, de machines, de moyens... ils ne demandent pas seulement des augmentations de salaires, comme voudrait nous le faire croire la presse locale et les odieux commentaires qu'on a pu lire envers ces gens qui nous soignent au risque de perdre la vie.