11 Juin 2019
Un nouveau palier a été franchi ces derniers jours, avec une recrudescence d’arrêts maladie chez les soignants". A Lons le Saunier, des mesures de réquisition de personnels ont été prises par le préfet", indiquait la semaine dernière l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté. En clair, pour obliger les soignants à se remettre au travail, l’ARS a fait appel aux forces de l’ordre, gendarmes ou policiers, qui viennent déloger les grévistes chez eux.
À Paris, l’équipe de nuit des urgences de l’hôpital Lariboisière s’est à son tour mise en arrêt maladie et ne s’est pas présentée dans la nuit de lundi à mardi. Pour pallier leur absence, les équipes de jour ont été réquisitionnées et forcées de travailler 18 heures d’affilée. "C’est un tournant historique dans le conflit social. Les personnels en ont tellement marre que, d’un coup, ils renoncent", explique Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
Photos éliane roi Jean-Pierre Coquard.
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