9 Mars 2019
L'HORLOGERIE
Mesurer le temps, une affaire de secondes. Jusqu’en 1967, la définition de la seconde était la 86 400ème partie du jour solaire moyen de l’année 1900. Depuis le 13 octobre 1967, la conférence des poids et mesure a adopté une nouvelle définition de la seconde… différence difficile à percevoir. L’ombre du bâton planté fut sans nul la première horloge de l’histoire. Dans l’Antiquité, ce sont les Chaldéens qui divisèrent le jour et la nuit en douze heures chacun. Les Aztèques avaient leur horloge à calendrier, et les Egyptiens, l’ombre d’un obélisque sur un cadran indiquait l’heure. Chez nous, au Moyen-Age, seul le cadran solaire pouvait donner la précieuse indication… par jour de beau temps exclusivement.
Le sablier vit le jour au VIIIème siècle, grâce à un moine de Chartres, souffleur de verre de son état. Vers 1300, les premières horloges à poids pointèrent leur nez, mais sans grand succès. A Aurillac, c’est au pape Sylvestre II à qui l’on doit l’invention du balancier. L’horloge astronomique fit son apparition en Italie en 1364. Et en 1500, les poids surent remplacés par des ressorts. Jusqu’au milieu du XVIIème, les horloges n’étaient pas d’une grande précision et ne comportaient qu’une seule aiguille.
Au XVIIIème, les meilleurs horlogers de France se révélèrent sous le règne de Louis XIV : Boulle et ses cartels incrustés de cuivre, d’écailles de tortue et de nacre. Jérémie et Balthazar Martinot, avec leurs pendules supportées par des animaux, éléphant, cheval…
James Cox réalisa la première pendule à mouvements perpétuels fondée sur les changements de pression atmosphérique. Avec l’Empire, nos mesureuses de temps devinrent des objets décoratifs inspirés par différents thèmes comme la campagne d’Egypte, celles en bronze arboraient des personnages grecs ou romains issus de l’Antiquité. Toutes s’harmonisaient pour être dans le style du mobilier de l’époque.
Une horlogerie sans comtoise est inconcevable. La première date de 1693. Mais il faut attendre le XIXème siècle pour constater un engouement qui n’épargna aucune maison, aucune ferme. La comtoise était la pièce maîtresse du mobilier. Mais nos horlogers, ces vendeurs de temps, proposaient en plus une multitude de montres, à commencer par celles à gousset, tenues par une chaînette et que l’on mettait dans le… gousset du gilet. 1904, la première montre à bracelet est arrivée sur le marché, grâce à un certain Louis Cartier.
Au XIXème siècle, on se basait sur l'heure solaire pour définir l'heure dans une ville. Par exemple, quand il était 12 heures à Strasbourg, il n'était que 11 h 10 à Brest.
Lorsque les trains apparurent, il a fallu définir une heure commune et unique pour LES HORAIRES DE TRAINS.
En 1891, toutes les villes de France se mirent donc à l'heure de PARIS !