20 Octobre 2018
Deux tiers des maternités ont fermé en France en quarante ans.
Depuis les années 70, trois fois moins de maternités pour autant de naissances (!).
Entre fin décembre 2017 et début janvier 2018, trois maternités ont fermé leurs portes : Oloron ste Marie, Die et Brive. D'autres sont menacées, à St Chamond, Creil (défendue par Patrick Pelloux), St Claud... la liste, non exhaustive, illustre la lente érosion du nombre de maternités en France (récemment St Jean d'Angély, dans le 17), qui se poursuit après une baisse massive dans les années 80 et 90. Aujourd'hui, la maternité du Blanc, à Châteauroux (défendue par les pompiers qui tirent le signal d'alarme sur la dangerosité de telles fermetures) ; en 2019, celle de Bernay, prochainement celle de Thann, etc. La fermeture prévue également de services de la Protection Maternelle et Infantile PMI, notamment dans QUATRE maternités du Nord, dont Valenciennes...
Au cours de la seule année 2016, sept établissements ont fermé, faisant passer le total de 519 à 512 établissements, dont 491 en France métropolitaine.
Le paysage des maternités a beaucoup évolué durant ces 40 dernières années. En 1972, le décret Dietrich a entraîné la fermeture des structures dirigées par des sages-femmes. Un nombre de quinze lits au minimum a ensuite été imposé, puis progressivement des normes de plus en plus strictes d'encadrement ont été prises, qui ont entraîné des regroupements de maternités.
En 1998, les maternités ont été divisées en trois niveaux, selon leur degré de technicité :
Type 1 avec une simple unité d'obstétrique, pour les grossesses à bas risques et les naissances normales ;
Type 2 disposant en plus d'une unité de néonatalogie pour les risques modérés et les nouveau-nés nécessitant une surveillance particulière (avec une subdivision entre IIA pour les prématurés à partir de la 32ème semaine et IIB pour les soins intensifs)
Type 3 offrant en plus de tout cela un service de réanimation néonatale, pour les grossesses à risques et les grands prématurés.
Alors que les naissances sont restées relativement stables, autour de 800 000 par an en France, le nombre de maternités a été divisé drastiquement. Et ce sont les établissements les moins techniques (type 1) qui ont fait les frais de cette concentration, alors que les grandes maternités de type 3 accueillent de plus en plus d'accouchements à bas risque.
Source : LE MONDE.
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Un hôpital ne doit pas être dirigé comme une entreprise. Il ne doit pas être "rentable". Il doit rester un service public, au service des citoyens. Quand on sait qu'un sous-marin nucléaire coûte le prix de dix hôpitaux, on peut se poser des questions sur l'idée que nos dirigeants se font du bien-être des citoyens, l'accès aux soins, la protection sociale et l'éducation pour tous, la protection de la planète.
Croisons les doigts aujourd'hui pour que nos filles n'accouchent pas dans leur voiture !